DYS… POUR COMPRENDRE

Le préfixe DYS est hérité du grec et signifie « difficile ».

Quelques repères sur les troubles DYS

Dyslexie : altération de la capacité de lecture

Dyscalculie : trouble concernant les activités numériques

Dyspraxie : trouble du développement moteur et de l’écriture

Dysphasie : trouble concernant le développement du langage oral

Dysorthographie: orthographe altérée

Dysgraphie: trouble affectant les gestes graphiques

Données : si plus de 5% des enfants d’âge scolaire souffriraient de ces troubles avec des entraves pour l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du comptage ou des difficultés de mémorisation, 400 000 enfants souffrant de handicap ou de troubles dits cognitifs poursuivent leur scolarité en milieu dit ordinaire. Si l’inclusion est bénéfique, parfois elle est malheureusement le résultat d’un manque de moyens et de moyens humains, de dispositif pour accueillir et accompagner ces enfants. Ainsi, ce qui nous préoccupe est ce chiffre de 30% d’enfants porteurs de troubles Dys non-accompagnés à l’école par un des dispositifs suivants.

Les dispositifs :

Le PAP : Plan d’accompagnement personnalisé. Ce dispositif est destiné aux élèves souffrant de troubles des apprentissages comme les Dys. Le PAP est un dispositif plus facile d’accès puisqu’il ne nécessite pas une reconnaissance du handicap de l’élève par la MDPH. Ce dispositif peut être suffisant pour des besoins d’adaptation pédagogique. Il s’agit d’un document qu’établira le médecin scolaire suite à sa rencontre avec l’élève et au diagnostic qu’il posera. Ce document listera les adaptations et préconisations à appliquer en classe comme le tiers temps pour les contrôles mais également pour les exercices en classe. Des interrogations à l’oral peuvent être privilégiées plutôt qu’à l’écrit. Les consignes peuvent être reformulées par l’enseignant. Toutefois le manque de médecins de l’éducation nationale peut ralentir l’établissement de ce document et de facto la mise en place du dispositif d’allégement. La patience sera de mise

Le PPS ou projet personnalisé de scolarisation est destiné aux élèves en situation de handicap, tel que reconnu par la MDPH. La MDPH est la Maison départementale des personnes handicapées. Ce projet est indiqué quand l’élève présente un besoin particulier de compensation pour son handicap. Il pourra s’agir de financement de matériel, d’adaptation pédagogique. L’élève pourra être accompagné par une AESH (accompagnateur-trice d’élèves en situation de handicap). Le PPS est un document qui précise les difficultés et particularités de l’enfant. Ainsi que les aménagements qui lui sont nécessaires. Ces aménagements peuvent être. Du matériel pédagogique adapté. Une orientation en classe ordinaire ou en Ulis. Emploi du temps. Qui intègre. Laisser séances. Pluridisciplinaire, comme chez ergothérapeute. Ou l’orthophoniste.

Ulis : ce sont des unités localisées pour l’inclusion scolaire. Il en existe du primaire au lycée. Toutes les écoles, collèges et lycées. malheureusement n’en disposent pas. Ces unités sont des classes dites spécifiques. Elles sont intégrées dans des établissements dits ordinaires. Ces classes, à effectif réduit (dix-douze en général) tendent à regrouper des élèves présentant une similitude dans leurs handicaps et leurs Troubles Spécifiques du Langage et des apprentissages (Ulis TSLA). Dans les Ulis TSLA, les temps de scolarité sont divisé entre une présence en Ulis et un tems de présence en classe ordinaire, en mixité avec les autres élèves ordinaires. Le partage de temps dépendra des difficultés rencontrées.

L’estimation aujourd’hui est que 10% des enfants présentant des troubles DYS ne seraient pas pris en charge ni accompagnés dans leurs scolarité face à des enseignants manquants de connaissances et de formations. Ainsi ces enfants ont en quelque sorte une double peine. Celle de leur trouble et celle d’un non-accompagnement. Pour un enfant présentant ce type de trouble qui n’intègre souvent pas la notion d’automatisme, certains actes nécessitent une très grande concentration comme celle d’éxécuter deux tâches en simultanée (écouter et écrire tout en comprenant ce que présente l’enseignant-e). Cet effort cognitif est pour eux, démésuré, chronophage et épuisant. Une fatigue en plus d’un échec probable à l’exercice demandé. L’estime de soi est alors mise à mal. Il est donc essentiel de les soulager pour que l’école ne devienne pas un lieu assimilable à une journée en enfer. Si la prise en charge est présente, les enfants s’adaptent et peuvent réussir grâce à un accompagnement adapté et des outils appropriés. Les parents et l’équipe enseignante, la direction, l’équipe pédagogique mais aussi les partenaires en santé, médecin, infirmière doivent être en lien et entourer l’enfant pour créer un socle d’appui et de soutien.

Des pistes sur les ateliers musicaux semblent grandement bénéficier aux enfants porteurs de troubles DYS. Accès l’apprentissage par la musique permet d’autres connexions neuronales qui engendrent une remise en route et à terme, un retard souvent rattrapable sur les autres disciplines. La rythmie, la synchronie peut également aider les enfants souffrant de troubles de l’attention. Les troubles du langage par le biais de la musique et le chant peuvent être appréhendés sous un autre forme ludique et non de manière frontale. Ainsi contournée, les progrès apparaissent.

Pour plus d’informations Fédération Française des Dys: Fédération Française des DYS (ffdys.com)

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